« La danse sportive ? Ah oui, je connais ! C’est de la salsa ? C’est du rock acrobatique ? ». Voici typiquement les réponses que l’on peut obtenir lorsqu’on demande aux gens s’ils connaissent la danse sportive ! Une toute nouvelle émission devrait bientôt commencer sur TF1, visant à mettre à l’honneur notre sport, récemment médiatisé grâce à la victoire d’Axel et Alizée à « La France à un incroyable talent » !
Aujourd’hui, la chance m’est offerte de lever le voile sur ce sport trop méconnu et trop souvent confondu avec d’autres. Laissez-moi vous le présenter plus en détails…
La danse sportive est un réel sport, une discipline nécessitant cours et séances d’entraînement, pouvant se pratiquer en compétition. Elle comprend dix danses : cinq danses latines et cinq danses standards, avec pour chacune des spécificités bien à elle. Elle nécessite de la ténacité et réclame de l’endurance et de l’acharnement, et à ce titre, seuls les vrais passionnés peuvent la pratiquer.
Au sein des cinq danses latines, on trouve la samba, le cha cha cha, la rumba, le paso doble et le jive (rock sauté). L’exécution de ces cinq danses doit exulter la joie de vivre ! La caractérisation des danses est primordiale. Ainsi, le cha cha cha, la samba ou encore le jive sont l’expression de l’énergie et de l’enthousiasme des deux partenaires, tandis que la rumba, quant à elle, doit figurer un jeu de séduction entre l’homme et la femme ; et le paso, enfin, relève plutôt d’une lutte entre les deux, l’homme jouant le torero et sa partenaire, la cape.
Pour les danses standards aussi la caractérisation prime, et permet d’identifier la danse. Ces cinq là se réclament de l’élégance, de la classe et de la grâce. On y retrouve la valse lente (ou valse anglaise), le tango, la valse viennoise, le slow foxtrot ainsi que le quickstep. Là encore, les attitudes diffèrent de l’une à l’autre, les rythmes se suivent mais ne se ressemblent pas. Tout en légèreté, la danseuse est aérienne et semble voler, comme flottant dans les bras de son partenaire, en valse lente, valse viennoise et en slow fox trot. Le quickstep pourrait être associé à un sprint final, étant la danse de clôture de la série ; on la compare d’ailleurs à un 200 mètre sprinté au niveau de l’effort ! Le tango, quant à lui, rappelle un peu le paso doble : les gestes sont saccadés, les ports de tête secs et efficaces, les visages fermés et durs.
Une semaine classique de danse sportive va ainsi comporter des cours particuliers et/ou collectifs, des entraînements, surveillés ou non, et parfois des stages et des compétitions le week-end. Outre l’aspect sportif, les compétitions et entraînements sont également des moments de partage avec les autres couples de danseurs du club : on discute du déroulement des cours, de la préparation de la prochaine compétition, on s’entraide, on se soutient et on s’encourage ensuite mutuellement en compétition ! C’est aussi ça la danse sportive : un esprit de corps au sein du couple et un esprit d’équipe au sein du club !
Et si la danse sportive n’est pas encore discipline olympique, patience, nous y travaillons…
Emilie Vérone
