L’AUC RUGBY, ½ finaliste du Championnat de France Honneur 
Les rugbymen aixois ont échoué face à Monstequieu en 1/2 finale, futur vainqueur de l’épreuve. Un match compliqué, face à une redoutable équipe, très joueuse. Quelques regrets sur le match, et surtout beaucoup de tristesse pour les joueurs et le staff d’échouer si près d’une finale nationale. Mais mieux vaut revenir sur cette extraordinaire saison des seniors, la meilleure du club, « celle de référence », selon le Président BONNET.
Il y a trois ans, le club retrouvait le Championnat Honneur avec un titre de Champion de Provence en Promotion Honneur. L’an dernier, le club échouait en finale de Provence. Saison 2010/2011, le principal objectif était d’assurer le maintien le plus rapidement possible. Résultats sur la phase régulière : 16 victoires, 1 match nul, 3 défaites. Invaincu à domicile. Un titre de Champion de Provence, acquis de manière héroïque, un match de la montée en Fédérale 3 raté. Le reste ne fut qu’un bonus. Mais quel bonus ! Les « gentils universitaires aixois, jeunes et inexpérimentés, loin des rois du jeu du sud ouest », seront devenus, avec humilité et simplicité, les Rois de Provence, avant de battre une équipe d’Ardèche, du Languedoc, du Roussillon, du Tarn…
L’AUC RUGBY dans le dernier carré national. 
Un groupe étoffé et performant (plus de 80 seniors aux entraînements), du sérieux, de l’application, un sens tactique efficace des 3 coachs (les magiciens LABORDE, LAGRANGE, GARDIOL). Voilà quelques raisons à ce beau parcours. Le reste, c’est le Cœur, les tripes, l’état d’esprit, l’amitié, l’amour d’être ensemble à tout moment… Extraits de témoignages de quelques acteurs :
Renaud CASTEL : « Malheureusement le rugby et la vie sont ainsi faits et nous nous arrêtons en 1/2, encore affamés. Dans la vie il vaut mieux avoir des cicatrices que rien du tout. Le groupe a plus appris ces dernières semaines que s’il s’était écoulé deux ans et personne n’oubliera l’année 2010-2011 qui nous a fait passer de simples joueurs de rugby au statut de véritables « chiens poubelles ». »
Damien MORENO : « Une anecdote : Lors d’un de nos nombreux tour du Jas en footing, on s’est dit bon vu qu’on est tout le temps chez Mus, on a qu’a aller en footing du stade jusqu’au bar. Donc on c’est retrouvé a courir a 30 dans les rues d’Aix a 21h, pour faire quelque abdos et pompes en plein milieu de la place de la Mairie. »
Stéphane LAFFET : « Quand on pense que dans l’effectif, la moitié des joueurs sur cette année sont nouveaux. Lors de la finale du championnat de Provence où alors qu’on est mené 17 à 3, un des joueurs de l’équipe dit « Et pourquoi on le ferai pas ? » Et on l’a fait !!! »
Adrien BERIER : « le groupe s’est créé sur mais surtout en dehors des terrains, en 3ème mi-temps, même si cela fait parfois râler les coachs ! Pour l’anecdote j’ai fais la plus grosse bringue de l’année avec Varagnol alors que je savais même pas comment il s’appeler encore… Après la mayonnaise à pris et on se languissais de se revoir car on était trop bien ensemble ! Pour la fin de saison magique elle s’explique par un mot : l’amour, on a battu des équipes sûrement meilleures que nous mais on avait un « truc » en plus qu’elles n’avaient pas. »
Pit HUMEAU : « Tous ces moments qui resteront à nous pour l’éternité. Rugbystiquement de l’humilité et du travail Humainement, de la rage sur le pré.
Ambiance de cadets en dehors. Tout ce plaisir d’être ensemble, ce vécu commun que les phases finales ont magnifié, amplifié. Si on a gagné cette année, ce n’était pas à 15, ce n’était pas à 22, c’était à 30. Ces vestiaires, la préparation d’avant match, solitaire et collective ces larmes qui coulent, ces discours et ces regards. Le retour en bus, joyeux et ses chansons emblématiques, l’ambiance extraordinaire offerte par les copains et les anciens en tribune, les trompettes et les voix. Un arc-en-ciel d’émotion. On échoue si près, si loin, mais à jamais un bout d’Histoire est écrit. Une Histoire de « Marie-louise » et de « Dinosaures », une Histoire de « chien-poubelle ». Une Histoire en jaune et noire. Merci les copains. »
Lionel LAGRANGE : « Une saison historique à ranger en bonne place dans l’armoire aux souvenirs. Après ça, je crois que l’on ne sera plus pareils les uns avec les autres !!! On a gagné parce qu’on s’aimait, on a perdu mais on s’aime encore. »
Beaucoup de joueurs ne réalisent pas encore le caractère exceptionnel de cette aventure humaine et sportive. Le temps agira peut être, et la saison prochaine rappellera peut être que cette bande de 30 copains, redoutables « soldats sportifs » au profit d’une équipe, d’un groupe, d’un club, a vécu des moments uniques qui marqueront à jamais leur vie. Et celles des autres aussi. Quelle fierté, quel bonheur pour les « anciens » du club, joueurs ou dirigeants, de voir une grande partie de leur effort récompensée de la sorte. Quel bonheur pour ces dirigeants de voir leur club évoluer au plus au niveau régional, et de constater que ces évolutions sportives n’auront pas enlever l’amour du jeu, le respect, et la fraternité.
Ce groupe de rugbymen, ces copains, ces joueurs devenus entre temps des « chiens poubelles » grâce à leur capacité à ne jamais rien lâcher, auront réussis à transmettre leur amour à tout leur entourage, à tout moment : de la première à la troisième voire quatrième mi-temps, sur les 24H « sportifs », sur le synthétique de M. DAVID ou le bitume de la Place de la Mairie, dans un bus chantant ou les pieds dans l’eau d’une fontaine.
Alors pour tout cela, BRAVO ET MERCI.
De là où ils sont, Riton et Yves auront certainement apprécié cette aventure…